La Fédération des Employés et Cadres s’alarme des premières annonces concernant la mise en place, à l’initiative du Président de la République, d’un grand débat national devant permettre à toutes et tous de débattre, selon ses dires, de « questions essentielles pour les Français ».

Pour la FEC FO, la colère exprimée depuis plusieurs semaines est compréhensible et légitime, l’instrumentalisation qui en est faite par le gouvernement, elle, n’est pas acceptable.
Les premières annonces parlent d’organiser, sur des initiatives individuelles, des réunions régionales, locales voire même de quartiers, pour aborder tous les thèmes sans hiérarchisation.
Il est clair que l’objectif du gouvernement est de ne pas répondre aux revendications en contournant les organisations syndicales afin de mener à bien ses contre-réformes sur :
 les retraites,
 la Sécurité sociale,
 l’Assurance chômage,
 la fonction publique,
 etc.
Nous ne nous laisserons pas instrumentaliser.
La FEC demande à tous ses militants de ne pas participer au titre de FO à des débats qui ne serviront qu’à cautionner et plébisciter le gouvernement actuel sans aucun résultat pour les salariés.
La FEC FO encourage ses syndicats à organiser la tenue d’assemblées générales afin de permettre l’ouverture immédiate de négociations dans toutes les branches et entreprises sur :
 les salaires,
 l’emploi,
 les conditions de travail,
 etc.
Pour la FEC FO, si des mesures d’urgence sont nécessaires, elles doivent être prises à la lumière de négociations avec des interlocuteurs mandatés. Elles ne doivent pas servir de prétexte à de nouvelles contreréformes mettant en danger notre modèle social.
La FEC FO n’est pas dupe des vrais objectifs du gouvernement qui n’a pas l’intention de répondre aux attentes des salariés sur l’emploi et les salaires.
Nous exigeons le respect des prérogatives et de l’indépendance des organisations syndicales dans la défense des intérêts des salariés, chômeurs et retraités.
« Le grand débat national » est un danger pour la démocratie. FO n’y a pas sa place, ni au plan local, ni au plan national.
Paris, le 10 janvier 2019